La santé sexuelle « fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble » affirme l’OMS, elle concerne donc les patients atteints de cancer. Mais pour l’instant en France, force est de constater que le sujet est loin d’être systématiquement abordé par les professionnels de santé. Et à l’Hôpital Nord-Ouest, comment nous comportons-nous sur ce sujet ?
Arrivée à l’HNO, il y a un an et demi, urologue de formation, le Dr Noémie ARNOUIL a choisi de se spécialiser en sexologie médicale et en andrologie. Parmi ses missions, le développement des soins de support et particulièrement l’onco-sexologie. « Nous avons une offre de soins de support qui a besoin d’être renforcée pour permettre à nos patients présentant des troubles sexuels dus au cancer ou ses traitements d’être mieux informés et pris en charge. »
Un sujet parfois tabou
Si les connaissances et les propositions thérapeutiques ont beaucoup progressé, « les équipes soignantes rencontrent des difficultés à aborder le sujet de la sexualité, des relations intimes, avec les patients. » Sujet tabou, manque d’information, crainte de la maladresse, sentiment d’illégitimité, conviction que le sujet est secondaire… les raisons de ne pas parler des questions relatives à la sexualité sont variées.
Recueillir l’opinion des professionnels
« Il faut faire bouger les choses pour améliorer nos prises en charge » affirme le Docteur ARNOUIL qui souhaite mieux cerner l’opinion et les attentes des professionnels. Etablir et partager un état des lieux propre à nos hôpitaux est l’objectif qu’elle se donne en lançant une enquête dont les résultats serviront à concevoir les plans d’action et de formation.
Elle invite donc les professionnels de santé d’HNO au contact régulier de patients atteints de cancer, à faire part de leur expérience et de leur opinion en
complétant anonymement ce questionnaire en ligne avant le 30 septembre 2021.
Une version papier du questionnaire est également accessible en téléchargement, et des exemplaires papier sont diffusés dans les services la semaine du 13 septembre.
Les résultats de cette l’enquête seront présentés lors de la deuxième journée des paramédicaux en oncologie qui se déroulera le 09 décembre prochain, et dans le mémoire du Docteur Arnouil validant un DU d’études complémentaires en andrologie