Dans la nuit du lundi 15 février, l’hôpital Nord-Ouest a subi une attaque par crypto virus RYUK. Cette cyberattaque s’inscrit dans un contexte de fort développement de ce type d’actions visant différentes organisations publiques ou privés. Elle rend inaccessible le système d’information de nos établissements.
Des actions de limitation de la propagation du crypto-virus immédiatement mises en place
Le virus a été détecté rapidement ce qui a permis de limiter sa propagation :
- Les accès au système d’information et à internet ont été coupés. Tous les postes de travail ont été déconnectés.
- Les investigations techniques rapides ont été lancées par l’équipe de la Direction des Services numériques de territoire de l’HNO et avec l’aide de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information.
Déploiement d’un dispositif de crise adapté
Toutes les équipes hospitalières ont immédiatement mis en place les mesures dites « dégradées » pour assurer les échanges d’informations nécessaires à la prise en charge des patients.
• Une cellule de crise se réunie quotidiennement pour organiser le fonctionnement des trois hôpitaux.
• En coordination avec l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, le SAMU et les pompiers, les patients nécessitant le recours aux services d’urgences du site de Villefranche sont orientés vers d’autres hôpitaux ou cliniques.
• Les personnes venant aux urgences adultes et pédiatriques des sites de Villefranche et de Tarare par leurs propres moyens sont prises en charge et peuvent, si nécessaire être orientées vers d’autres établissements de santé.
Continuité des soins dans les différents services
• Le service de réanimation et soins continus de Villefranche assure la sécurité des soins des patients pris en charge avant l’attaque mais n’effectue plus de nouvelles admissions de l’extérieur.
• Le service de néo-natalité et la maternité poursuivent leur fonctionnement. Les accouchements et les naissances par césariennes restent assurés.
• L’ensemble des services d’hospitalisation et des Ehpad disposent d’un dossier patient papier.
• Les interventions urgentes et semi urgentes sont assurées. Le programme opératoire de la semaine du 22 février sera partiellement réalisé dans 5 salles d’intervention de l’HNO Villefranche et au bloc ambulatoire de l’HNO Tarare.
• En biologie, les examens indispensables à la prise en charge de nos patients hospitalisés sont réalisés. Les résultats sont rendus par téléphone ou par coursier.
• En imagerie à l’HNO Villefranche et à l’HNO Tarare, les scanners IRM, échographies et radiologie conventionnelle sont réalisés pour les urgences et les patients hospitalisés. Les consultants externes sont réorientés vers d’autres centres d’imagerie.
• Les pharmacies des trois hôpitaux dispensent les médicaments dans les services sur la base de commandes papier.
• Parallèlement, le centre de vaccination anti-Covid poursuit son activité et toutes les vaccinations sont réalisées. Les professionnels peuvent toujours prendre rendez-vous par téléphone.
Les gestes à adopter :
• Aucun PC ne doit être allumé jusqu’à nouvel ordre.
• Chaque professionnel peut prendre attache auprès de son supérieur hiérarchique pour connaître les procédures d’organisation mises en place dans le cadre de la gestion de cette crise.
Des nouvelles rassurantes
Les premières investigations menées sont positives puisqu’elles ont montré que nous n’avons pas subi d’extraction de données et que celles-ci restent intègres. Les équipes de la DSNT ont posé les bases de la reconstruction à venir de l’infrastructure informatique. La priorité est donnée aux applications indispensables au bon fonctionnement des services de soins.
Un grand merci à vous pour votre engagement et votre mobilisation !