Depuis quelques mois, les EHPAD de Pierre de Beaujeu et de Courajod proposent un nouveau dispositif thérapeutique aux résidents : les tables tovertafel (qui signifie table magique en néerlandais).
Composé d’un projecteur et de capteurs sensibles aux mouvements installés au plafond, le système tovertafel projette sur une table plus d’une trentaine de jeux développés à des fins thérapeutiques.
Un outil de médiation en soins
Cette technologie est un véritable outil de soins à disposition des soignants. L’utilisation de la table met en valeur une nouvelle dimension de la relation entre les résidents et le soignants.
« La table donne la possibilité d’une approche différente, plus personnelle, qui est moins centrée sur les soins d’hygiène. Les résidents nous voient différemment » témoigne Karine Chuzeville, aide-soignante spécialisée en soins gérontologiques.
Réduire l’anxiété des résidents
La table tovertafel participe au bien-être des résidents. Apprécié par les professionnels de l’EHPAD et simple d’utilisation, l’outil apporte de nombreux bénéfices aux patients : travail de la préhension, stimulation des sens…
« Cette nouvelle activité intrigue. Nos résidents ne sont pas habitués à ce type d’activité, ce qui attise leur curiosité » ajoute Cynthia Sanlaville Marlière, aide-soignante également formée aux soins en gérontologie.
Les images lumineuses, colorées et attractives, permettent de capter l’attention des personnes âgées et de les apaiser.
Favoriser les interactions et valoriser les capacités
Créer un tableau, réaliser le meilleur score, nourrir les oiseaux, retrouver les paroles d’une chanson… sont des exemples d’objectifs proposés. Ensemble autour de la table, les résidents participent à ces animations et interagissent avec les images numériques mais aussi entre eux.
L’usage de la table tovertafel est également intéressant sur le plan individuel. En effet, les jeux sollicitent les sens tactile, visuel et auditif, et permettent de travailler la préhension fine et les réflexes. « Les résidents à travers cette activité prennent conscience de leurs capacités et c’est valorisant pour eux » ajoute Karine Chuzeville.