Le Dr Julien YVON, urgentiste à Tarare depuis mars 2017, médecin sapeur-pompier au secours médical héliporté et médecin du secours spéléo de l’Isère est un passionné. Le 19 octobre dernier, il est allé à la rencontre de collégiens pour leur parler de son engagement quotidien au cœur des urgences. Pour nous, il revient sur cette expérience.
Comment s’est déroulé l’échange avec les collégiens ?
Très bien et beaucoup plus long que prévu ! J’ai été accueilli au collège « Les Quatre Vents » de l’Arbresle par un groupe d’une trentaine de jeunes actuellement en classe de 3ème. Cinq d’entre eux souhaitent devenir médecins généralistes ou spécialisés. Pour mon intervention, j’avais préparé un support power point pour m’aider à orienter les échanges.
Quels ont été les principaux thèmes abordés ?
Après une présentation de mon activité aux urgences et au SMUR de Tarare, j’ai parlé de mon parcours, abordé le sujet des études de médecine, longues qui peuvent parfois être décourageantes et de la diversité des missions qui existe au sein de notre métier. J’avoue avoir été surpris par l’inquiétude de ces jeunes quant aux choix qu’ils devront indiquer dans « parcours sup ». A cet âge, ils sont parfaitement conscients de la charge et de l’investissement que le métier de médecin exigent. Mon objectif a été surtout de les rassurer et de les encourager.
La troisième partie de nos échanges a porté sur les spécificités du métier d’urgentiste axées sur le secours en milieu périlleux : secours héliporté et spéléo. Une activité qui nécessite un maintien constant et opérationnel des compétences médicales mais aussi de capacités techniques pointues avec des entrainements réguliers. Les collégiens ont posé beaucoup de questions souvent pertinentes.
Avec du recul, que pensez-vous de ce genre d’intervention auprès de jeunes ?
Je suis prêt à recommencer. C’est vraiment très intéressant d’échanger avec des jeunes, d’écouter leurs craintes et leurs doutes, de leur expliquer la richesse du métier de médecin : au niveau de l’activité, sur le plan humain et dans la relation forte avec les collègues.
Je sais qu’il y a un projet d’accueil et d’échange avec des jeunes en classe de première à l’hôpital, c’est une très bonne idée et je serai ravi de les accueillir.