Le premier recueil de tissus placentaire a été effectué cette semaine à la maternité de Villefranche-sur-Saône !
Lundi 12 octobre, juste après son accouchement, une jeune femme a souhaité faire don de son placenta en vue d’une utilisation thérapeutique. Marie, sage-femme à l’Hôpital Nord-Ouest, a alors suivi le protocole : vérifier le tissu placentaire, questionner la maman sur ses antécédents et réaliser une prise de sang.
Le placenta a ensuite été placé dans un frigo dédié et le prélèvement sanguin conservé et centrifugé par les équipes du laboratoire de Villefranche-sur-Saône.
« Ça demande un peu d’organisation, mais nous sommes très fiers de ce premier recueil, nous confie Armelle Antoine, cadre de santé de la maternité. L’information est diffusée auprès des futures mamans depuis mi-septembre lors des consultations sages-femmes. A terme, nous souhaiterions pouvoir faire 3 prélèvements par semaine. »
Un grand bravo aux équipes de la maternité et du laboratoire pour cette belle collaboration qui a contribué à cette première à l’Hôpital Nord-Ouest.
Une équipe engagée et formée
Ce projet a vu le jour suite à la signature de la convention avec TBF Génie Tissulaire en juillet dernier.
Cette banque de tissus, autorisée par l’ANSM, a mis à disposition de l’équipe de la maternité tout le matériel nécessaire pour recueillir les dons de placenta.
En septembre, une formation a été faite auprès des sages-femmes du service afin de leur expliquer en quoi consiste le don de placenta et comment procéder au recueil.
Les sages-femmes sont l’un des premiers contacts avec les futures mamans et jouent donc un rôle primordial dans la promotion de cette nouvelle activité.
En quoi consiste le don de placenta ?
A l’issu de l’accouchement, le tissu placentaire, comprenant le placenta, le cordon ombilical et la membrane enveloppant le bébé, est généralement jeté, considéré comme un résidu opératoire. Or, ce tissu placentaire, une fois dévitalisé (destruction des cellules vivantes) et sécurisé (élimination de tout risque de micro-organisme), peut être utilisé pour réparer des tissus abîmés comme la cornée, la peau et même les nerfs.
Par exemple, la membrane amniotique est utilisée pour des ulcères de la surface de l’œil et les vaisseaux sont utilisés pour permettre de faire repousser des nerfs de la main sectionnés ou abîmés.
Comme pour tout don de tissu, le don est gratuit, anonyme et est soumis au consentement de la patiente. Celle-ci devra également répondre à un interrogatoire clinique sur ses antécédents et à un prélèvement sanguin pour rechercher d’éventuelles maladies, notamment des infections transmissibles, après la naissance du bébé.