Gary David, médecin infectiologue et Benoit Falquet, pharmacien qui ont répondu aux différentes questions lors de la première de « une pause avec » vous recommandent pour plus d’informations la FAQ du site de la SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française).
Organisée en différentes parties, sur le fonctionnement général des vaccins, son administration etc. Cette FAQ (mise à jour le 15 février 2021) regroupe un grand nombre de questions que vous pouvez vous poser.
Voici un exemple de questions que vous pouvez retrouver.
Quelle est la cible antigénique des vaccins contre la Covid-19 (Coronavirus disease 2019) ?
La majorité des vaccins en développement ciblent la protéine spike du virus (« protéine spicule » ou « protéine S »).
Cette protéine est située à la surface de l’enveloppe du SARS-CoV-2 (Severe Acute Respiratory Syndrome-Coronavirus2), et lui permet de se fixer à un récepteur cellulaire, l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE-2, présent sur les pneumocytes, entérocytes…) puis de pénétrer dans les cellules : son rôle dans l’infection est donc central. Diverses études ont montré que déclencher des anticorps neutralisants contre cette protéine permettait de protéger contre l’infection [1, 2] : elle est donc la cible de la plupart des vaccins développés en 2020.
Quels sont les différents types de vaccins contre la Covid-19 ?
Différentes technologies (aussi appelées plateformes) vaccinales sont actuellement utilisées. On peut les répartir en deux catégories [3, 4] :
Les vaccins basés sur le virus entier
Il peut s’agir d’un virus entier (ici, le SARS-CoV-2), inactivé par de la −propiolactone (ex : vaccins développés par les entreprises Sinovac [Coronavac] et Sinopharm [Chinese-WIBP-Vero-Inactivated-Covid], par Valneva [VLA 2001] ou par 5 Bharat Biotech [Covaxin, BBV152]) ou d’un virus vivant mais atténué (ex : vaccin développé par Codegenix/serum
institute of India [COVI-VAC]).
Les vaccins basés sur une protéine virale (ici, la protéine S) ou partie de la protéine
Il s’agit des vaccins protéiques et particules pseudo-virales (molécules de protéines S agrégées), des vaccins à acide nucléique et des vaccins vecteurs viraux.
- Certains sont basés sur la protéine (ou une partie) non modifiée, par exemple les vaccins vecteurs viraux
développés par l’Université d’Oxford-AstraZeneca [AZD1222, ChAdOx1-nCoV-19] et par l’Institut de Recherche Gamaleya [Gam-COVID-Vac, dit Sputnik V], le vaccin à ARN messager (ARNm) développé par CureVac-GSK [CVnCoV] ou les vaccins protéiques de COVAXX [UB-612], de Medicago [CoVLP], de Clover Biopharmaceuticals/GSK/Dynavax et de
Sanofi Pasteur-GSK. MSD avait élaboré 2 vaccins vecteurs viraux réplicatifs basés sur le virus de la rougeole et le virus de la stomatite vésiculeuse mais leur développement clinique a été stoppé fin janvier pour des raisons d’immunogénicité jugée insuffisante. - Les autres sont basés sur la protéine modifiée dans sa forme préfusion, par exemple les vaccins à ARNm développés par Moderna [Moderna COVID-19 Vaccine®, mRNA-1273] et par Pfizer-BioNTech [Comirnaty®, BNT162b2], le vaccin vecteur viral développé par Janssen Vaccines & Prevention (Johnson & Johnson) [Ad26.COV2.S], et le vaccin
protéique de Novavax [NVX-CoV2373].
Une vue de l’état d’avancement du développement pré-clinique et clinique des différents vaccins-candidats est mise à jour chaque semaine sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) [5]
Retrouvez la version complète ici.