Avez-vous déjà entendu parler des IPA ? Ce métier encore méconnu joue pourtant un rôle essentiel dans l’évolution du système de santé. Depuis quelques années, les Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) renforcent les équipes médicales en assurant un suivi clinique de patients atteints de pathologies chroniques ou complexes.
Aux HNO, cinq IPA sont déjà en poste à Villefranche-sur-Saône et Tarare, et deux nouveaux professionnels rejoindront prochainement les équipes. Mais en quoi consiste exactement ce métier ? Pourquoi a-t-il été créé ? Et comment le devenir ? On vous explique (presque) tout.
Pourquoi ce nouveau métier ?
Ce métier a été introduit en France en 2018 mais il est déjà pratiqué depuis plus de 60 ans dans de nombreux pays (Etats-Unis, Canada, Australie) !
Devant l’accroissement de la population, l’augmentation des pathologies chroniques et la pénurie médicale, ce nouveau métier a pour but d’améliorer le suivi de patients atteints de pathologies ciblées, d’optimiser le temps médical et de renforcer l’accès aux soins.
Comment devenir IPA ?
Quelques prérequis sont nécessaires :
- obtention du diplôme d’état infirmier
- 3 ans d’exercice infirmier (en équivalent temps plein)
- être inscrit à l’ordre national des infirmiers
La formation universitaire de niveau master (sur 2 ans : 1ère année socle et 2ème année de spécialisation dans un domaine d’expertise) permet d’obtenir le diplôme d’Infirmier en Pratique Avancée.
Bon à savoir : un financement peut être envisagé dans le cadre de la promotion professionnelle des HNO.
Quelles sont les pathologies ciblées ?
En 2ème année de formation, l’IPA se spécialise dans un des 5 domaines ci-dessous :
- pathologies chroniques stabilisées : AVC, artériopathies chroniques, cardiopathie et coronaropathie, diabète de type 1 et 2, insuffisance respiratoire chronique, maladie d’Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson, épilepsie
- oncologie et hémato-oncologie
- maladie rénale chronique, dialyse et transplantation rénale
- psychiatrie et santé mentale
- urgences
Où l’IPA peut-il exercer ?
L’IPA peut exercer en ville ou en milieu hospitalier mais toujours en collaboration avec une équipe médicale (médecin traitant ou maison de santé pluridisciplinaire).
Que fait un IPA aux HNO ?
80 % de son activité porte sur le suivi clinique de patient :
- Durant ses consultations, l’IPA réalise l’anamnèse, le recueil de données, l’auscultation et les conclusions cliniques.
- L’IPA peut adapter, renouveler voire introduire certains traitements, prescrire des examens complémentaires, mener des actions de prévention, de dépistage et d’éducation.
- L’IPA collabore avec les professionnels de santé intra et extra hospitaliers sur la construction de parcours de soin, afin de sécuriser et fluidifier les prises en charge.
20 % de son activité porte sur des missions transversales, telles que la recherche paramédicale, l’amélioration des pratiques professionnelles, la formation et l’éthique.
Aux HNO, qui sont ces IPA ?
- Michèle Balloy est IPA en pathologies chroniques stabilisées : elle intervient dans le suivi de patients atteints d’insuffisance cardiaque à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.
- Marie Beauregard est IPA en pathologies chroniques stabilisées : elle intervient dans le suivi de patients atteints d’hypertension artérielle, et de valvulopathie à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.
- Aurélie Gery est IPA aux urgences de l’hôpital de Tarare : elle prend en charge des patients selon les motifs de recours ou les situations cliniques (définis par arrêté).
- Sandrine Martinier est IPA en mention oncologie et hémato-oncologie : elle intervient dans le suivi de patients atteints de cancer solide, en onco-digestif et en onco-gériatrie à l’hôpital de Villefranche-sur-Saône.
- Stessie Muzel est IPA en mention pathologies chroniques stabilisées : elle intervient dans le suivi de patients atteints de diabète et/ou de cardiopathie à l’hôpital de Tarare.
Plus d’informations : Hadda Ratefiarison, cadre supérieure de santé au 04 74 09 25 25 ou hratefiarison@hno.fr.