Un nouveau résident intègre l’Ehpad. A son arrivée, il est vacciné contre la grippe. Deux jours plus tard, son fils lui rend visite. Il ne le sait pas encore, mais il a la grippe et il l’a transmise à son papa. Ce dernier, affaibli, sera hospitalisé et perdra une partie de son autonomie. Pris de culpabilité, le fils décide de remonter le temps pour changer le destin de son père.
Telle est l’intrigue du serious game Vol Inter tempus, imaginé par le CPIAS Occitanie, que nos collègues de Beaujeu et Belleville ont eu à résoudre en novembre et décembre 2023.
Par équipe de maximum 5 personnes, les professionnels avaient 30 minutes pour résoudre les énigmes, obtenir un bonus temps et retrouver les 4 messages clés.
Cet outil pédagogique et ludique a permis aux équipes de mener une réflexion sur :
- Les bonnes sources d’informations : attention aux flux médiatiques et aux algorithmes des réseaux sociaux… Les infox attirent le public tandis que les sites spécialisés les plus contrôlés connaissent de la méfiance de la part du public.
- L’efficacité du vaccin : le parallèle avec la sécurité routière permet de mettre en évidence l’impact des mesures obligatoires (sécurité routière : moins de 3000 décès par an) sur les mesures facultatives (grippe : 9000 décès par an et 20 000 hospitalisations).
- L’innocuité du vaccin : vaccin inactivé, absence d’adjuvant, risques secondaires existent mais restent bénins.
- Le bénéficie individuel et collectif : se protéger et protéger les autres.
Parmi les 78 professionnels ayant participé, ils sont 60% à avoir changé de regard sur la vaccination contre la grippe.
« La quasi-totalité des participants a été satisfaite de cette expérience et ils sont plus de la moitié à vouloir recommencer l’année prochaine » nous confient Laetitia Laval, responsable qualité et risque, et Anne-Sophie Charnay, infirmière hygiéniste, toutes deux à l’origine du projet.
A l’issue du jeu, le temps de débriefing a permis de nombreux échanges avec les professionnels. Ce temps a été animé par Anne-Sophie Charnay pour la majorité des sessions mais également par Dre Claire Cote, médecin hygiéniste et l’infirmière de santé au travail, Sandrine Mathon.