Comme plusieurs de ses collègues sages-femmes à HNO, Emilie PLASSARD, travaille en alternance entre centre périnatal de Tarare et les services dédiés à la gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône. Emilie nous parle de son métier à mi-chemin entre le technique, le social et le relationnel.
Quel est votre parcours professionnel ?
Diplômée de l’école de sage-femme en 2005, je me suis forgée une expérience à travers le monde. D’abord au Cameroun, où j’ai réalisé un stage optionnel à la fin de mes études et en Jordanie lors d’une mission humanitaire avec l’association « Gynéco sans frontière ». J’ai aussi travaillé dans des hôpitaux et des dispensaires dans les DOM-TOM : Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Guyane et Martinique. J’ai également fait des remplacements sur la métropole en milieu hospitalier, clinique et libéral.
En 2012, j’ai rejoint les équipes de l’Hôpital Nord-Ouest au sein du service gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône et le Centre Périnatal de Tarare.
Comment vivez-vous cette alternance entre les deux hôpitaux ?
C’est une expérience vraiment enrichissante car les deux sont complémentaires. Au centre périnatal de Tarare, je reçois les patientes en consultation pour des motifs très divers : gynécologie, obstétrique, rééducation du périnée, préparation à l’accouchement, suivi post-partum, orthogénie… Dans ces consultations, je peux mettre en pratique l’hypnose et prescrire de l’homéopathie. Mais je peux aussi proposer l’ostéopathie, l’eutonie ou l’acupuncture en dirigeant les patientes vers mes collègues formées à ces techniques.
A Villefranche-sur-Saône, mes missions sont plus techniques. Je travaille en salle d’accouchement, en suite de couche ou dans le service qui prend en charge les grossesses pathologiques. Les deux postes sont très différents et très intéressants.
Dans les deux cas, mes collègues et moi-même travaillons en étroite collaboration avec les équipes pluridisciplinaires. Nous suivons la physiologie des femmes que nous accompagnons, prescrivons et réalisons des examens mais en cas de pathologie ou de risque accru lors d’un accouchement, nous faisons appel au médecin.
Quel est le plus beau moment que vous avez vécu en tant que sage-femme ?
L’hiver 2017, j’ai partagé un moment fort et intense avec une future maman. Ma collègue sage-femme était bloquée chez elle par la neige. On m’a alors appelé pour venir la remplacer au centre périnatal et assurer ses consultations. Je sortais de mon congé maternité pendant lequel le centre périnatal avait déménagé dans le nouvel hôpital. Je ne connaissais pas les locaux. Une patiente s’est présentée en urgence pour des contractions utérines. Il s’est avéré qu’elle était en travail mais faute de trouver une ambulance, cette femme était prête à accoucher sur place. Il a fallu s’organiser dans l’un des boxes de consultations. Pas de péridurale mais une équipe sur place au top. Le bébé est arrivé deux heures plus tard. Je n’oublierai jamais cette naissance.