Le Dr Azeddine ADDALA, médecin vasculaire depuis 1996, est arrivé à l’hôpital de Tarare en 2002. Il nous parle de sa spécialité médicale peu connue du grand public mais essentielle à 30% des Français qui souffrent d’insuffisance veineuse chronique : une maladie évolutive qui doit être diagnostiquée et soignée le plus tôt possible.
Pourquoi avoir choisi cette spécialité ?
Je me suis orienté vers la médecine vasculaire pour sa polyvalence. Il y a d’abord l’aspect purement médical avec la prise en charge des maladies artério veineuses, des maladies variqueuses ou des plaies et cicatrisation. Puis, il y a le côté technique avec la pratique de l’écho doppler et du matériel endovasculaire thermique (laser, radiofréquence…) ou chimique. Cette spécialité exige d’être formé à différentes techniques d’exploration.
La médecine vasculaire est une spécialité très riche qui collabore étroitement avec d’autres spécialités comme la radiologie interventionnelle, la médecine interne, la cardiologie, la neurologie, la dermatologie ou encore la néphrologie et la diabétologie.
Parlez-nous du laser endoveineux, cette technique pour traiter l’insuffisance veineuse.
Cette technique, que je pratique depuis quelques années, est une alternative à l’acte chirurgical classique dans le traitement des varices. C’est une procédure peu invasive qui a l’avantage d’être réalisée en hôpital de jour sous anesthésie locale.
Le traitement laser se fait sous échographie avec une ponction à l’aiguille pour insérer la fibre. Il n’y a donc pas d’incision. Le tir laser modifie la structure de la paroi veineuse et provoque une occlusion définitive de la varice.
Voilà, c’est simple, sans douleur et sans cicatrice. J’aime beaucoup cette technique parce que le patient peut reprendre ses activités quotidiennes la journée même.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Depuis que je travaille à l’hôpital de Tarare, j’ai organisé le service d’exploration vasculaire, mis en œuvre les traitements endoveineux chimiques et thermiques, et participé à la mise en place de la consultation « plaies et cicatrisation ». Aujourd’hui, cette consultation ne désemplit pas. Nous sommes maintenant trois médecins spécialisés dans la prise en charge de patients, souvent âgés, pour le suivi des plaies et de leur traitement.
En mai, une soirée d’échange sur le thème de la prise en charge des plaies est organisée à Tarare avec l’intervention de plusieurs collègues HNO. Seront abordés des sujets tels que la physiopathologie des plaies, les pansements de la détersion, l’insuffisance veineuse ou encore le pied diabétique… Ce genre de rencontre avec les professionnels médicaux et paramédicaux libéraux est essentiel et permet une réactualisation des techniques mises en œuvre.
Mes projets actuels sont davantage tournés vers la transmission de la connaissance. Depuis quelques années, je donne des cours de théorie et de pratique à l’université Claude Bernard. Je forme les médecins au DU plaies et cicatrisation, au DU techniques avancées en phlébologie et aux techniques endoveineuses. Peu de gens le savent mais l’hôpital de Tarare est également référencé comme centre de formation pratique du laser endoveineux.
Qu’est-ce qui vous anime en dehors de votre travail ?
Je suis un fan de sport ! J’ai fait de la nage en compétition et du waterpolo. Je suis un grand randonneur et je fais des marathons depuis 20 ans. Je suis toujours l’un des premiers à m’inscrire au marathon du beaujolais avec l’équipe HNO.