Hôpital de jour en diabétologie à HNO Tarare : des bilans complets en quelques heures

Secteur Ambulatoire

Après le départ en retraite du Dr Chantal SIMONET, le Dr Julia DULAC, endocrinologue, a pris le relais de l’hôpital de jour en diabétologie à l’hôpital de Tarare depuis le 31 mai dernier. Avec son équipe, elle nous explique l’organisation de la prise en charge des patients souffrant de diabète.

Rencontre avec le Dr Dulac, endocrinologue, Guylaine CHILA, diététicienne, Lise BONNEAU et Marina GALVEZ, EAPA (enseignante en activité physique adaptée) et Amandine DUVAUCHELLE, infirmière en éducation thérapeutique.

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Bonjour Dr DULAC, vous avez récemment repris l’activité de l’hôpital de jour en diabétologie, quel a été votre parcours auparavant ?

Dr Julia DULAC : Je suis praticien hospitalier à l’hôpital Nord-Ouest depuis mai 2015 au sein de l’UDEN (Unité de diabétologie, endocrinologie et néphrologie). Depuis avril 2021 : je consacre 60% de mon temps à Tarare entre le diabète gestationnel, les consultations d’endocrinologie et l’hôpital de jour en diabétologie.

Quelle est la mission de l’hôpital de jour en diabétologie ?

Dr Julia DULAC : Le diabète est une pathologie dont les complications peuvent être graves, il est donc nécessaire de contrôler régulièrement son évolution en réalisant différents examens. Pour le patient et le médecin traitant qui l’accompagne dans son suivi, le contrôle de la maladie est souvent complexe. L’hôpital de jour en diabétologie permet de réaliser un bilan global sur une journée et sur un même site. Pour ceux qui travaillent, les personnes qui habitent loin ou ceux qui ne sont pas autonomes, le bilan en hôpital de jour est la bonne solution.

Comment sont organisées les prises en charge ?

Dr Julia DULAC : La prise en charge du patient commence par un rendez-vous de consultation pris en amont par le médecin traitant pour son patient.
Le jour de son bilan, le patient se présente à l’unité ambulatoire, à jeun, à 8h00. La journée s’articule en plusieurs temps : bilan biologique, examen clinique, prise en charge en imagerie médicale pour une échographie ou un scanner, réalisation d’examens complémentaires (doppler, électrocardiogramme, fond de l’œil…).
Dans l’après-midi, le patient rencontre des intervenants paramédicaux : la diététicienne, une EAPA (enseignante en activité physique adaptée) et l’infirmière en éducation thérapeutique car la journée a également pour but d’aider le patient à se prendre en charge et à analyser son mode de vie.
En fin de journée, je fais le point avec le patient et rédige une synthèse qui sera adressée au médecin traitant.

Comment se passe l’après bilan pour le patient ?

Dr Julia DULAC : Après la réalisation du bilan diabétologique, une prise en charge individuelle peut être mise en place selon les besoins du patient.
Le patient est revu par le médecin traitant, ou par l’endocrinologue ou par Stessie MUZEL, infirmière formée en pratique avancée (IPA).

Guylaine, vous êtes diététicienne, comment intervenez-vous à l’hôpital de jour en diabétologie ?

Guylaine CHILA : Durant son parcours, le patient diabétique rencontre rarement un diététicien. Pourtant, faire le point sur les habitudes alimentaires est essentiel quand on souffre de cette pathologie. Je commence mon évaluation par un questionnaire sur ce que mange le patient, type d’aliments et quantité. C’est mon point de départ pour l’entretien individuel. L’objectif est de reprendre les mauvaises habitudes avec le patient et de le conseiller. Je m’adapte bien sûr à la situation du patient (âge, handicap…). Le rendez-vous peut durer une heure si le patient est réceptif.

Lise et Marine, en tant qu’EAPA, quelle est votre mission auprès des patients qui réalisent un bilan ?

Lise BONNEAU et Marina GALVEZ : Notre bilan dure environ 30 minutes. Nous travaillons sur 2 questionnaires. Le premier fait le point sur l’activité physique quotidienne, le deuxième permet de faire des cotations et de situer le patient : Très actif, actif ou inactif. Au terme de ces questionnaires nous faisons des recommandations au patient. Pour la personne inactive, nous lui proposons de participer à nos cours de gymnastique, d’aquagym ou de réhabilitation (vélo).
Nous essayons de faire prendre conscience au patient que son activité physique joue directement sur l’équilibre du diabète et l’efficacité des médicaments.

Amandine, votre métier est infirmière en éducation thérapeutique, quel est votre rôle précisément ?

Amandine DUVAUCHELLE : Mon rôle est bien sûr éducatif, j’aborde tous les sujets et questionnements liés au diabète : connaissance de la maladie, traitements, contrôle de la glycémie et prise d’insuline notamment pour les nouveaux patients, comment reconnaitre et anticiper une hypo ou une hyper glycémie. Je parle au patient des complications du diabète et leur explique pourquoi la surveillance est essentielle. Je réalise ce travail en lien avec le réseau LYRE (prise en charge des maladies chroniques) et je peux revoir le patient après le bilan s’il le souhaite.