Le laboratoire acteur majeur du dépistage du CCU : le docteur Mackiewicz nous explique

Dr Mackiewicz Photo

Les recommandations de HAS de 2019 concernant le dépistage du cancer du col l’utérus placent les laboratoires en première ligne. A l’hôpital Nord Ouest-Villefranche, la mise en place du test HVP recommandé par les autorités montre l’engagement de notre hôpital dans le programme de dépistage organisé à l’échelle nationale.

Rencontre avec le docteur Géraud Mackiewicz
Le docteur Géraud Mackiewicz est biologiste au laboratoire de l’hôpital de Villefranche depuis 2018, il est co-référent de la partie microbiologie, un peu plus impliqué dans la partie biologie moléculaire. Ce secteur comprend le test de détection des papillomavirus à haut risque.

Qu’est ce qu’un test HVP ?
C’est un test de biologie moléculaire qui met en évidence le génome des papillomavirus à haut risque, tout cela s’inscrivant dans les recommandations de la HAS de 2019. Celles-ci placent la biologie est en première intention pour le dépistage chez la femme de plus de 30 ans.

Comment les recommandations ont été appliquées à l’HNO ?
Peu de temps après l’apparition des recommandations, on savait que la technique allait être commercialisée sur un de nos automate qui est là depuis 2017. On a pris contact avec nos fournisseurs ainsi qu’avec d’autres confrères des laboratoires, à Lyon par exemple, qui ont également mis en place la technique. On a donc adapté ce test à notre automate.

Depuis quand sont réalisés les test HPV ?
On a mis en place la technique en qualifiant notre automate début 2020. Et c’est depuis l’été, dès juillet 2020 que nous utilisons ce test pour nos patients de l’hôpital ainsi que les patientes externes des consultations des gynécologues et des sages-femmes.

Comment est réalisé ce test ?  
Ce test nécessite un frottis endocervical, réalisé lors de la consultation gynécologique, par la sage femme ou le gynécologue à l’aide d’une brossette endocervical. Le frottis est déchargé dans un milieu de conservation qui est adaptable pour la biologie moléculaire et pour l’examen anatomopathologique. Le but du dépistage en biologie moléculaire est de définir s’il y a un portage de papillomavirus à haut risque. En cas de positivité, le prélèvement est envoyé au laboratoire d’anatomopathologie pour une confirmation d’un effet cytopathogénique de ce virus sur les cellules endocervicales.

  • 78 tests réalisés au mois de janvier 2021
  • Préparation de l'échantillon PSM
  • Scanne-de-la-cartouche
  • Lancement de l'automate
Le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) : pourquoi ?

Le cancer du col de l’utérus est provoqué dans la majorité des cas par une infection par papillomavirus humains à haut risque transmis lors de contact sexuel. Une prise en charge rapide permet d’éviter le développement du cancer.

90 % des cancers peuvent être évités*

Les chiffres clés*

  • 3000 nouveaux cas par an
  • 1100 décès

*Institut National Du Cancer

Interview : Marine RUFFY