Les patients suivis en oncologie et en soins palliatifs subissent des altérations du goût et un manque d’appétit, dues aux pathologies et aux traitements.
C’est pourquoi, depuis le 7 janvier 2020, les patients du service de SSR oncologique/unité de soins palliatifs de l’Hôpital Nord-Ouest de Trévoux peuvent choisir la composition de leur déjeuner et de leur dîner grâce à un chariot de service maintenant les repas à température. Ce projet, centré sur le bien-être du patient, a vu le jour après une réflexion pluridisciplinaire entre les équipes soignantes, restauration et diététique.
Bilan après 1 an de mise en place.
Une organisation modifiée et adaptée
Ce chariot repas permet une distribution personnalisée auprès des patients, en leur proposant de composer eux-mêmes leur menu du jour. Le patient a le choix :
- Entre deux entrées
- Pour le plat chaud : soit poisson soit viande, choix féculent légumes ou les deux
- En dessert, choix pour le laitage et choix du fruit
Il a évidement fallu modifier l’organisation de la distribution des repas. Côté cuisine, l’équipe restauration propose désormais différents plats, et non plus un menu unique, ce qui influe inévitablement sur la logistique des matières premières et de la livraison des repas.
Côté service, les patients déterminent la composition de leurs repas du midi et du soir en cochant leur sélection sur le bon qui leur est distribué au moment du petit déjeuner. Ces bons sont ensuite récupérés dans la matinée et analysés afin de préparer le chariot.
« Grâce au chariot, on peut s’adapter au régime sans viande. Et il nous permet de mieux garder les plats au chaud ou au froid, comme lorsque l’on propose des glaces aux patients en été, explique Aurélie, aide soignante et en charge de la distribution des repas. « C’est aussi un gain de temps pour nous. Avant nous préparions tout à l’officine et nous faisions beaucoup d’aller-retour en fonction de ce que les patients aimaient ou préféraient. Maintenant, nous prenons en fonction des commandes du matin, avec un peu plus au cas où les patients changent d’avis » nous confie-t-elle.
Bilan positif pour les patients comme pour les équipes
Ce fût un important projet, qui a modifié l’organisation de tous les acteurs de la chaîne de restauration. « Nous avons dû prendre le rythme mais maintenant c’est bon » précise Aurélie, satisfaite du chemin parcouru.
Il y a beaucoup aussi moins de gaspillage. Les patients mangent mieux car ils choisissent ce qu’ils veulent manger. « Et on ajuste les assiettes selon l’appétit des patients, ce que nous ne pouvions pas faire avant » complète Aurélie.
Le plus difficile pour l’équipe soignante est d’anticiper le nombre de repas sur la semaine car le nombre de patients présents dans le service est rarement connu à l’avance
Du point de vue des patients, ce changement a été très apprécié. Les patients sont ravis d’avoir le choix et des plats servis chauds. « Ils trouvent cela très bien. Et si on oublie de distribuer les bons, ils n’hésitent pas à nous le rappeler » ajoute Emilie, également aide-soignante dans le service.